Yellow Light, mère de Cyrlight: il donne la jument, elle engendre un crack ...
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Yellow Light, mère de Cyrlight: il donne la jument, elle engendre un crack ...
© Ouest-France:
Yellow Light était jugée peu efficace. En 1993, son propriétaire la donne. Mais elle produit Cyrlight, uncrack d'Auteuil avec 1,2 millions d'euros de gains. Le donateur a tenté, en vain, de reprendre sa poulinière.
L'histoire
« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir », estimait l'humoriste Pierre Dac... En 1989, Max-Pierre de Minden, basé à Houlgate (Calvados), achète Yellow Light. Mais les performances de cette poulinière pur-sang (7 012 € de gains) le déçoivent.
En mai 1993, elle participe à une course à réclamer, épreuve modeste où les propriétaires sont, en général, prêts à se débarrasser de leur cheval, fragile ou médiocre. Yellow Light est donnée à un entraîneur mayennais qui refile la jument à un autre haras du département, dirigé par Patrick Boiteau. Vont naître Mansonnia (38 000 € de gains), Roscoff (91 000 €), Maria Thaï (121 000 €) et Cyrlight (1 227 000 €). La réussite est telle qu'en 2003, le premier propriétaire, qui avait « oublié la jument », en demande la restitution : il a conservé sa carte d'immatriculation. Vont suivre dix ans de procès au pénal et au civil.
« Pas un faux »
Devant le juge d'instruction de Lisieux (Calvados), Max-Pierre de Minden soutient que sa lettre du 14 mai 1993, liée au don, est un faux. Ça galope, côté expertises : syntaxe, typographie et signatures. Mais on n'ira pas jusqu'aux machines à écrire. En février 2009, le juge d'instruction signe un non-lieu : « Le courrier de 1993 est conforme à la réalité, ce n'est pas un faux matériel ou intellectuel. » Le non-lieu est confirmé en appel, en juin 2009.
La course d'obstacles reprend devant les tribunaux civils. À Nanterre où est, en vain, poursuivi France Galop. À Lisieux, en août 2011. Les juges rejettent la demande de De Minden : Patrick Boiteau est le seul et unique propriétaire de Yellow Light. L'affaire se poursuit en appel. Voici quelques semaines, la cour de Caen a confirmé le premier jugement.
Sur la propriété de la jument, considérée comme un meuble, les juges appliquent la règle : en fait de meuble, possession vaut titre. « L'entraîneur Patrick Boiteau s'est toujours comporté comme le véritable propriétaire : il assume l'entretien de la jument, les frais de saillies et élève la production. » Sauf pourvoi, Max-Pierre de Minden est condamné à remettre la carte d'immatriculation de la jument et à verser 10 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Jean-Pierre BEUVE.
Ouest-France
Yellow Light était jugée peu efficace. En 1993, son propriétaire la donne. Mais elle produit Cyrlight, uncrack d'Auteuil avec 1,2 millions d'euros de gains. Le donateur a tenté, en vain, de reprendre sa poulinière.
L'histoire
« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir », estimait l'humoriste Pierre Dac... En 1989, Max-Pierre de Minden, basé à Houlgate (Calvados), achète Yellow Light. Mais les performances de cette poulinière pur-sang (7 012 € de gains) le déçoivent.
En mai 1993, elle participe à une course à réclamer, épreuve modeste où les propriétaires sont, en général, prêts à se débarrasser de leur cheval, fragile ou médiocre. Yellow Light est donnée à un entraîneur mayennais qui refile la jument à un autre haras du département, dirigé par Patrick Boiteau. Vont naître Mansonnia (38 000 € de gains), Roscoff (91 000 €), Maria Thaï (121 000 €) et Cyrlight (1 227 000 €). La réussite est telle qu'en 2003, le premier propriétaire, qui avait « oublié la jument », en demande la restitution : il a conservé sa carte d'immatriculation. Vont suivre dix ans de procès au pénal et au civil.
« Pas un faux »
Devant le juge d'instruction de Lisieux (Calvados), Max-Pierre de Minden soutient que sa lettre du 14 mai 1993, liée au don, est un faux. Ça galope, côté expertises : syntaxe, typographie et signatures. Mais on n'ira pas jusqu'aux machines à écrire. En février 2009, le juge d'instruction signe un non-lieu : « Le courrier de 1993 est conforme à la réalité, ce n'est pas un faux matériel ou intellectuel. » Le non-lieu est confirmé en appel, en juin 2009.
La course d'obstacles reprend devant les tribunaux civils. À Nanterre où est, en vain, poursuivi France Galop. À Lisieux, en août 2011. Les juges rejettent la demande de De Minden : Patrick Boiteau est le seul et unique propriétaire de Yellow Light. L'affaire se poursuit en appel. Voici quelques semaines, la cour de Caen a confirmé le premier jugement.
Sur la propriété de la jument, considérée comme un meuble, les juges appliquent la règle : en fait de meuble, possession vaut titre. « L'entraîneur Patrick Boiteau s'est toujours comporté comme le véritable propriétaire : il assume l'entretien de la jument, les frais de saillies et élève la production. » Sauf pourvoi, Max-Pierre de Minden est condamné à remettre la carte d'immatriculation de la jument et à verser 10 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral.
Jean-Pierre BEUVE.
Ouest-France
jamufa- Messages : 298
Date d'inscription : 20/04/2014
Re: Yellow Light, mère de Cyrlight: il donne la jument, elle engendre un crack ...
Une histoire comme il en existe tant....
almadria- Messages : 205
Date d'inscription : 19/04/2014
Re: Yellow Light, mère de Cyrlight: il donne la jument, elle engendre un crack ...
Oui, c'est vrai...
jamufa- Messages : 298
Date d'inscription : 20/04/2014
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