lettre ouverte à ma mère
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lettre ouverte à ma mère
Ma chère maman
Je me souviendrais longtemps de ce jour.
C'était l'an dernier, au mois d'aout. Un beau dimanche d'été propice aux promenades sur le bord de mer.
Tu me dis: "viens avec moi, je vais te montrer quelque chose"
Intrigué, je t'accompagne. Nous partons pour une destination inconnue. Ou plutôt qui m'est inconnu car toi, tu sais.
Tu sais, tu sais... bon, j'ai eu un doute car tu ne semblais plus très sûre de la route une fois passée la zone commerciale. Nous avons perdu du temps en chemin mais juste ce qu'il fallait pour me faire une idée... le Stangala!
Certes, je connais un peu le coin mais tu me dis qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un sentier. Le mystère s'épaissit...
Enfin, nous arrivons au but! Un parking à travers champs ou nous peinons à nous garer et là tout s'éclaircit!
Je découvre alors le centre équestre, c'est le jour du concours départemental de saut d'obstacles! Nous n'avions rien pour immortaliser cette visite, même pas nos smartphones! Je découvre surtout une passion. Ta passion. Une passion que je devinais mais dont j'ignorais combien elle fut grande. J'ignorais que, petite, tu montais à cheval. Tu les caressais, leur faisais des calins. Des années de pratique dont il ne reste plus grand chose. Tu reconnais toi même que tu ne pourrais plus monter.
Pourtant, ça aurait dû être évident! Et alors, je me revois, il y a des années, un soir d'été, sur une plage de l'Atlantique souillée par les algues vertes . Le soleil se couchait et nous nous promenions au bord de l'eau. Nous vîmes un groupe de cavaliers sur leurs montures nous croiser. Je me rappelle alors que tu étais émerveillée par ce spectacle. Tu m'en as souvent parlé. Mais le jour du concours d'obstacles, j'ai compris.
J'ai compris que pour me conduire jusqu'ici, il fallait avoir ça dans le sang. Comme si tu me jugeais digne de confiance, digne de découvrir un peu de ton jardin secret.
Le spectacle était magnifique, les chevaux d'une beauté à tomber! Tu tremblais quand un concurrent frôlait un obstacle, râlais quand tel cheval ratait le dernier obstacle du circuit, admirais celui qui réalisait un sans faute et tu ne manquais pas d'applaudir le vainqueur, le plus rapide de tous. Tu avais le bégun pour certains chevaux, ça se voyait dans tes yeux! Je savourais ces instants et regrettais que ça passe si vite. Tu pestais contre la sono trop forte qui faisait peur aux chevaux. Tu vibrais comme rarement je ne t'ai vu vibrer.
A la fin du concours, il était temps de repartir en nous promettant de garder ça pour nous. De toute façon, papa ne s'intéresse pas à ça mais mon frère ne s'y intéresse plus. C'est toujours étrange de découvrir un pan entier de l'existence de quelqu'un dont on est si proche. Surtout quand il s'agit d'un de mes centres d'intérêt préférés. Cela fait 15 ans que je suis assidûment les courses, semaine après semaine. Pas toujours de près mais toujours avec ce regard de môme en scrutant tous ces champions. Parfois, je te montre des photos de galopeurs mignons comme tout et tu craques toujours devant tant de beauté. Mais tu ne sais pas tout. Et oui, moi aussi j'ai mon jardin secret et même si je t'en dévoile une partie, tu n'imagines pas à quel point je suis ça avec ferveur.
Merci pour ce moment merveilleux, ce jour d'été, au Stangala. Merci maman.
Bisous
ton fils
Je me souviendrais longtemps de ce jour.
C'était l'an dernier, au mois d'aout. Un beau dimanche d'été propice aux promenades sur le bord de mer.
Tu me dis: "viens avec moi, je vais te montrer quelque chose"
Intrigué, je t'accompagne. Nous partons pour une destination inconnue. Ou plutôt qui m'est inconnu car toi, tu sais.
Tu sais, tu sais... bon, j'ai eu un doute car tu ne semblais plus très sûre de la route une fois passée la zone commerciale. Nous avons perdu du temps en chemin mais juste ce qu'il fallait pour me faire une idée... le Stangala!
Certes, je connais un peu le coin mais tu me dis qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un sentier. Le mystère s'épaissit...
Enfin, nous arrivons au but! Un parking à travers champs ou nous peinons à nous garer et là tout s'éclaircit!
Je découvre alors le centre équestre, c'est le jour du concours départemental de saut d'obstacles! Nous n'avions rien pour immortaliser cette visite, même pas nos smartphones! Je découvre surtout une passion. Ta passion. Une passion que je devinais mais dont j'ignorais combien elle fut grande. J'ignorais que, petite, tu montais à cheval. Tu les caressais, leur faisais des calins. Des années de pratique dont il ne reste plus grand chose. Tu reconnais toi même que tu ne pourrais plus monter.
Pourtant, ça aurait dû être évident! Et alors, je me revois, il y a des années, un soir d'été, sur une plage de l'Atlantique souillée par les algues vertes . Le soleil se couchait et nous nous promenions au bord de l'eau. Nous vîmes un groupe de cavaliers sur leurs montures nous croiser. Je me rappelle alors que tu étais émerveillée par ce spectacle. Tu m'en as souvent parlé. Mais le jour du concours d'obstacles, j'ai compris.
J'ai compris que pour me conduire jusqu'ici, il fallait avoir ça dans le sang. Comme si tu me jugeais digne de confiance, digne de découvrir un peu de ton jardin secret.
Le spectacle était magnifique, les chevaux d'une beauté à tomber! Tu tremblais quand un concurrent frôlait un obstacle, râlais quand tel cheval ratait le dernier obstacle du circuit, admirais celui qui réalisait un sans faute et tu ne manquais pas d'applaudir le vainqueur, le plus rapide de tous. Tu avais le bégun pour certains chevaux, ça se voyait dans tes yeux! Je savourais ces instants et regrettais que ça passe si vite. Tu pestais contre la sono trop forte qui faisait peur aux chevaux. Tu vibrais comme rarement je ne t'ai vu vibrer.
A la fin du concours, il était temps de repartir en nous promettant de garder ça pour nous. De toute façon, papa ne s'intéresse pas à ça mais mon frère ne s'y intéresse plus. C'est toujours étrange de découvrir un pan entier de l'existence de quelqu'un dont on est si proche. Surtout quand il s'agit d'un de mes centres d'intérêt préférés. Cela fait 15 ans que je suis assidûment les courses, semaine après semaine. Pas toujours de près mais toujours avec ce regard de môme en scrutant tous ces champions. Parfois, je te montre des photos de galopeurs mignons comme tout et tu craques toujours devant tant de beauté. Mais tu ne sais pas tout. Et oui, moi aussi j'ai mon jardin secret et même si je t'en dévoile une partie, tu n'imagines pas à quel point je suis ça avec ferveur.
Merci pour ce moment merveilleux, ce jour d'été, au Stangala. Merci maman.
Bisous
ton fils
pie-loup- Messages : 1960
Date d'inscription : 11/10/2014
Re: lettre ouverte à ma mère
Ta maman devrait apprécier
C'est bien d'avoir écrit ce texte, c'est bien d'exprimer toute cette passion qui est en toi, de dire d'où elle te vient et de rendre ce bel hommage à ta mère.
J'ai souvent eu envie de faire pareil pour mon père, peut-être un jour le ferai-je, mais il y a tant à dire.
Merci pie-loup.
C'est bien d'avoir écrit ce texte, c'est bien d'exprimer toute cette passion qui est en toi, de dire d'où elle te vient et de rendre ce bel hommage à ta mère.
J'ai souvent eu envie de faire pareil pour mon père, peut-être un jour le ferai-je, mais il y a tant à dire.
Merci pie-loup.
Silver Moony- Messages : 11187
Date d'inscription : 18/04/2014
Localisation : Champs de courses
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